Édition du lundi 8 octobre 2007
La police va expérimenter des «avions sans pilote» pour surveiller des zones «sensibles»
Un avion sans pilote dans le ciel des zones «sensibles»: la police va tester dès décembre lutilisation dun drone, lune des attractions du salon Milipol qui souvre demain à Paris.
Cest une recrue de choix pour la police: Elsa, pour «engin léger de surveillance aérienne», va intégrer les rangs des forces de lordre en décembre prochain. Un drone de 600 grammes, un mètre denvergure, 30 minutes dautonomie en vol. Muni de sa caméra embarquée à visée infrarouge, Elsa pourra, de jour comme de nuit, survoler rassemblements et manifestations, venir en aide aux forces de lordre en cas de violences urbaines ou encore recueillir des informations avant une intervention délicate du GIGN ou du GIPN. Michèle Alliot-Marie découvrira lengin demain au salon Milipol (Mondial de la sécurité intérieure des états), le grand supermarché de la police, à Paris-Expo porte de Versailles.
Les premiers drones («bourdons» en français) ont été testés par larmée allemande dès 1938. Puis par les Américains pendant la guerre du Vietnam. Mais ce sont les Israéliens qui les ont utilisés pour la première fois en opération il y a une quinzaine dannées. Aussi, sur le plan symbolique, lusage civil de ces engins militaires nest pas anodin.
Des dizaines de drones sont déjà pourtant en service en France. Mais pas dans la police. Pour le contrôle du trafic routier ou encore le relais de transmissions. En Belgique, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, la police a mis en service ses premiers drones. Scotland Yard réfléchit dailleurs dores et déjà à un système darmement embarqué. Ce type de surveillance automatisée pourrait donc devenir rapidement la norme en matière de police urbaine. A lheure actuelle, plus de 250 entreprises fabriquent des drones dans une cinquantaine de pays.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2